
Eau salée & rhum arrangé

18 mai 2022
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Avril, le dicton est assez facile et pourtant criant de vérité. La doudoune toujours à temps complet, puisque que le temps est chagrin au quotidien. Des cumulus messagers de pluie, avec un peu de neige en plus ? Mazette, y a plus de saison sur cette planète. Des congés à poser parce qu’il faut bien souffler un brin, s’éloigner un peu pour revenir mieux. Mais où partir quand la météo boude aux quatre coins du monde ?
Je me lance donc à la recherche d’un atoll digne de ce nom, option soleil 365 jours par an et palmiers à profusion. Je repense à ces proches qui font la bamboche sous les tropiques des Caraïbes. Guadeloupe, tu tombes à pic, tu t’exhibes et ça n’a pas loupé : tu m’as eue dans tes filets.
À peine le temps d’imaginer, que les billets sont réservés et le combo tongs-maillot fourré dans le sac à dos. Après l’avion, à répéter « roh qu’est-ce que c’est long », à l’approche l’île, bouche bée, excitation x1000.
Bonheur, chaleur, c’est beau, rideau tiré c’est officiel, je déconnecte le cerveau et la boîte mail.
À moi les plages sans fin et les fonds marins peuplés de tortues, j’me tue à coup de ti-punch et de planteur dans la tronche. Pani problem, je kiffe en créole, j’rigole, quelle dinguerie quand même. Enfin vient ma phase préférée, celle où l’inspiration me frappe à coup de tatane à chaque bananier croisé. Dans cette jungle grandeur nature, celui qui me fait une fleur, j’vous jure c’est l’hibiscus.
Rose et généreux, l'hibiscus c’est comme de la prose pour les yeux.
Je le capture sous toutes les coutures, à l’argentique, et sur le papier c’est plus pratique. Ma foi, j’ai une petite idée derrière la tête, c’est de le faire renaître pour le garder avec moi tout l’été. Un peu de fil et de dextérité, hibiscus te voilà brodé sur mon nouveau tee-shirt préféré.
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